Apparue avec les produits high-tech tels que les appareils photo numériques, la mémoire flash a tellement évolué qu’aujourd’hui on la retrouve dans des ordinateurs portables, et elle concurrence déjà le disque dur classique !
A la différence de ces derniers, les SSD – Solid State Drives – sont des lecteurs constitués exclusivement de puces mémoires et non d’éléments mécaniques.
Les SSD aujourd’hui
Actuellement les interfaces les plus courantes sont SATA et dérivés (M.2 et mSATA), mais ces dernières sont en train de se faire devancer par le PCIe qui offre une très grande vitesse de lecture et d’écriture.
Les derniers périphériques PCIe SSD utilisent la technologie NVMe – Non Volatile Memory Host Controller Interface. Cette combinaison offre la possibilité aux SSD de dépasser les vitesses de transfert des données limitées qui handicapaient les connexions SATA.
Du côté des NAND, la norme est actuellement on NAND planes, mais se développent depuis quelques années des NAND 3D. On pourrait associer les NAND 3D à un empilement de puces planes. Au final, sur une surface équivalente, la densité des données est bien plus importante qu’en utilisant des NAND planes puisqu’elles utilisent des puces d’une capacité au moins aussi importante, voir supérieure, tout en les empilant sur une 3ème dimension !
Avantages et Inconvénients
Les supports de stockage SSD présentent de nombreux avantages :
- Accès quasi-instantané à l’information
- Débit de lecture constant du début à la fin de l’opération
- Poids très faible
- Quasi insensible aux chocs et chutes par rapport à un disque dur
- Consommation électrique réduite ce qui permet donc à un PC portable de gagner en autonomie.
Jusque-là, le frein principal était le coût et les capacités, ce qui tend à se réduire aujourd’hui sauf sur les très grosses capacités.
La plupart des ordinateurs d’aujourd’hui embarquent un SSD seul (ordinateurs portables) ou en complément un disque dur classique de plus forte capacité (par exemple Fusion Drive Apple qui couple un SSD et un disque dur).
On note également quelques inconvénients :
- Pas de fiabilité à 100% or beaucoup de clients pensent que c’est le cas et négligent leurs sauvegardes
- Risque de perte de données : court-circuit, série à problème, dégradation des puces
- Possibilités de récupération moindres dans certains cas. Lors d’effacement, les données sont généralement irrécupérables à cause de la fonction TRIM. De plus le chiffrement des puces mémoires par certains contrôleurs peuvent rendre un SSD irrécupérable
Un bel avenir, mais attention à la fiabilité
Il est prévu de passer à la technologie Flash 96 couches et plus, ce qui signifie qu’il est possible d’augmenter la capacité des disques SSD à l’avenir.
En effet, le groupe Samsung, précurseur dans le domaine lance sa cinquième génération de V-NAND qui entre en phase de production de masse. Sa particularité est de passer à 96 couches, contre 64 couches précédemment, renforçant encore la densité de stockage tout en offrant des performances supérieures grâce à l’utilisation d’une interface Toggle DDR 4.0 qui lui permet d’atteindre un débit de 1,4 Gbps, contre 800 Mbps pour la génération précédente.
Les prix des puces NAND 3D et, par conséquent, des disques SSD, ont bien baissé en 2018 et cette tendance se poursuivra probablement en 2019. Mais pour plus de 10 To, les disques SSD continuent d’être très coûteux et ne sont pas encore compétitifs avec les disques durs.
Attention quand même à la fiabilité, les SSD utilisent de plus en plus des puces de qualité moindre qui remettent en cause la durée de vie des SSD.
Nous avons notamment reçu ce début d’année plusieurs cas de PC Lenovo T460 avec SSD Intel suite à la déficience du SSD les utilisateurs avaient perdu l’accès à leurs données !